vendredi 14 mai 2010

Les pieds dans le vide



L’heure des bagages à main qui ne fittent pas dans l’espace réglementaire arrive à grands pas ! C’est le temps de faire rentrer de force escarpins, camisoles à froufrous, couvre-chefs douteux, ballerines multicolores, string couleur-de-prothèses-orthopédiques, robes-ballons et autres rallonges de pouelle.

Où sé que tu t’en vas donc ma Léo ? … Ogunquit ? Au camp Bud ? Mmm… Not really.

CANNES. Dans le sens de FESTIVAL DE.

Ça vous en bouche un coin ça hein ? C’est pas d’la ballade dans forêt en pack-sac pic pic ça là là. Ça vaut ben quelques sourcillements.

Non mais, rgardé-moé donc.

Je scintille.

Et dire que j’avais commencé mon premier post de Buffet sur ce sujet fétiche. Non mais, c’est-ti pas beau comme on se retrouve ? Même jour, même heure, même porte.

N’empêche. Je me suis quand même épiler les jambes pour la grande tombola des tites vues. Parce que si j’me promène el’jarret sa croisette, vaut mieux avoir le mollet doux.

Mais là, je regardais ça hier soir pis j’me disais, c’est ben beau s’enlever du velu superflu mais bougre de pingre ! Chu pas pantoute manucurée moué là là. Mes doigts de pieds ne sont pas à la page ! PA. NI. QUE.

Cours à la pharmacie, achète le kit de manucure française, déballe le kit, déballe le kit, DÉBALLE LE KIT… Sainte-calvinisse ! Ça se déballes-tu cte &*(?*&?@?&* de kit-là ! Bon ! Je vais enfin pouvoir me lustrer l’orteil en toute félicité … Parce que tsé, dans vra vie, il faut faire des choix. Et moi, j’ai décidé de tout miser sur ma pédicure. Mon pied pomponné sera mon laissez-passer. Je serai la hit girl la plus V.I.P (Very Importante Pied ) de la côte d’Azur. Mon pied sera tantôt photographié par Annie Leibowitz, tantôt drapé de rayé à côté d’un Tim Burton amusé…

Alors veuillez excuser mes digressions pesantes sur cette partie du corps déplaisante. Si je parle autant de cette extrémité qui m’est si chère, c’est qu’en ce moment, je ne porte plus à terre. Tout ça parce que demain, (après un vol de 6 heures + une escale tout aussi longue à Amsterdam) je serai une ex-stressée caressant le strass de sa tite-robe-noire, WORRY FREE au milieu des groupies.

Et entourés de tous ces ondoyants lascars fleurant bon l’eau de Cologne à 100 piasses, mon jambon-beurre à la main, je vous jure sur la tête à Papineau que j’aurais des pensées pour vous.

D’ailleurs, ce périple en terre sainte n’est que prétexte pour vous rapporter de l’information de haute-voltige du style :

Top 5 des pires pick-up lines françaises (parce qu’en Europe, vous saurez que ma plastique irréprochable doublé de mon exotisme inégalé émoustille la femme, la veuve et même l’orphelin)

Bon, faut que je vous laisse. J’ai de grands dilemmes à régler.

Hublot ou Allée ?